Les radioamateurs écoutent-ils toujours les ondes courtes ?

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Les radioamateurs écoutent-ils toujours les ondes courtes ? Ils le font au Canada!

Le 19 06 2024

Écouter les stations commerciales de ondes courtes (ainsi que la radio CB) a été une activité clé pour entrer dans le monde de la radio amateur. C’était à l’époque où les ondes courtes commerciales étaient florissantes et peut-être à leur apogée. Il existe toujours un groupe très actif de SWLs contribuant au populaire site SWLing.com ainsi qu’au travail de la famille Van Horn, bien connue dans le domaine.

The Spectrum Monitor publie également des informations sur l’écoute des ondes courtes. Bien sûr, la publication de référence, le World Radio TV Handbook, est toujours présente. Mais les opérateurs amateurs écoutent-ils encore les bandes de radio ondes courtes ? Dans cet article, je souhaite répondre à cette question de manière claire : ils le font encore au Canada !

Les Radioamateurs du Canada (RAC) ont mené une enquête nationale auprès des radioamateurs canadiens en 2021. Un total de 2 089 réponses ont été reçues, dont 1 630 (78 %) provenaient de membres du RAC. Environ un tiers de tous les membres du RAC ont pris le temps de répondre à l’enquête. Il s’agit d’un exemple d’échantillon de « réponse volontaire » et non d’une enquête probabiliste. Le rapport final a comparé les réponses aux caractéristiques de population connues, suggérant que les données de l’échantillon réalisé sont généralement représentatives des caractéristiques de la province et des licences.

J’ai récemment rédigé un rapport complet à partir de ces données, disponible sur mon site FoxMikeHotel.com. Les résultats sur l’écoute des ondes courtes sont au centre de cet article.

Les résultats montrent que effectivement, les radioamateurs canadiens écoutent les fréquences ondes courtes en dehors des bandes radioamateurs. Sur 38 activités spécifiques, plus d’un quart (28,8 %) des radioamateurs canadiens ont déclaré être impliqués dans l’écoute des ondes courtes au cours d’un mois typique. Cela les place au 16e rang sur 38, devant les opérations QRP, l’Elmering, l’observation météorologique et d’autres activités supposées populaires dans le domaine de la radio amateur. Ce résultat peut surprendre le lecteur. Cependant, mon analyse approfondie montre une image plus claire de la façon dont l’activité traditionnelle d’écoute des ondes courtes est intégrée avec les autres activités de radio amateur.

J’ai inclus dans la Figure 1 une carte de tous les titulaires de licence au Canada de l’autorité de régulation des radioamateurs, ISED. L’adresse du titulaire de licence fournie a été géoréférencée au niveau de la rue pour la grande majorité et au niveau de la ville pour le reste. Il y a également un diagramme à barres montrant comment l’écoute de la radio à ondes courtes varie par province.


Les radioamateurs au Canada sont concentrés le long de la frontière sud et dans les centres urbains du littoral sud-est. Il y a une autre concentration sur la côte ouest près de Vancouver. Pour les résultats de l’enquête, le diagramme à barres dans le panneau inférieur de la Figure 1 illustre la variation de l’écoute des ondes courtes. Une majorité d’amateurs au Newfoundland et dans les Territoires du Nord-Ouest utilisent la radio à ondes courtes pour écouter. Ceux de la Saskatchewan et du Manitoba complètent ces provinces au-dessus du taux global de l’enquête de 28,8%. À l’exclusion de la province de Nunavut avec seulement 2 répondants à l’enquête, la plus faible participation à l’écoute des ondes courtes se trouve en Alberta. Les autres provinces sont à peu près égales, avec une proportion autour de vingt pour cent.

Ces résultats sont-ils cohérents ? L’isolement physique des deux provinces les plus élevées rend l’utilisation des diffusions à ondes courtes très pratique à bien des égards. Mais il y a plus à explorer : est-ce que l’écoute des ondes courtes est une activité plus obscure dans la radio amateur ou est-elle intégrée davantage dans le portefeuille d’activités que les opérateurs amateurs actuels pratiquent aujourd’hui ?

Dans le Tableau 1, je résume ma croisement de l’écoute des ondes courtes par d’autres activités (environ 37 tableaux). Les trois groupes résumés dans le tableau reflètent s’il y avait une relation statistiquement significative entre les deux activités et, le cas échéant, si l’écoute des ondes courtes était plus ou moins fréquente lorsque l’opérateur disait participer à l’activité de comparaison. S’il n’y a pas de relation significative, alors l’écoute des ondes courtes est à peu près la même que l’activité soit pratiquée ou non. Si l’écoute des ondes courtes est une activité surprenante mais obscure, il y aurait peu d’autres activités associées à elle. Ou peut-être qu’il n’y aurait aucune relation du tout avec un assortiment aléatoire d’amateurs accordant leurs radios à ces bandes.


Ce que montrent les résultats dans le Tableau 1, c’est à quel point l’écoute des ondes courtes est intégrée de manière significative à un certain nombre d’activités centrales du hobby. Il y a seulement sept activités sans association et une avec une relation négative. Les contesteurs ont tendance à pratiquer moins souvent l’écoute des ondes courtes. Cependant, c’est le contraire pour les DXers. Les opérateurs amateurs qui écoutent les bandes à ondes courtes pratiquent également une variété d’activités populaires dans leur pratique du hobby. Ces résultats tendent à dissiper tout doute quant à savoir si l’écoute des bandes de radio à ondes courtes fait pleinement partie intégrante de la radio amateur contemporaine au Canada.

Une autre question concernant ces résultats est de savoir s’il s’agit simplement d’une activité résiduelle de la grande cohorte des Baby-Boomers ? Si tel est le cas, l’écoute des ondes courtes est susceptible de disparaître au cours des prochaines décennies. Dans ce cas, l’écoute des ondes courtes serait la plus élevée parmi les répondants les plus âgés de l’enquête et la plus faible parmi les plus jeunes.

Dans la Figure 2, j’ai construit un graphique linéaire de l’utilisation des ondes courtes par groupe d’âge. On observe une tendance claire à la baisse, l’écoute des ondes courtes étant plus élevée chez les jeunes radioamateurs que chez les plus âgés. Le test de signification suggère que ce schéma global d’âge n’est pas significatif. Le résultat est que le résultat de l’enquête indiquant qu’un quart ou plus des radioamateurs canadiens pratiquent l’écoute des ondes courtes ne provient pas d’amateurs d’une époque précédente du hobby comme les jeunes radioamateurs.


Même s’il existe une tendance non significative à l’opposition de l’hypothèse résiduelle des Baby-Boomers, j’ai examiné depuis combien de temps ces radioamateurs étaient titulaires de leur licence (ancienneté) et une question complémentaire dans l’enquête concernant le nombre d’années pendant lesquelles ils avaient été actifs. Peut-être que ce n’est pas l’âge en soi, mais la durée de l’expérience en tant que radioamateur licencié ou actif qui pourrait influencer l’attrait de l’écoute des ondes courtes. Ces résultats montrent également qu’il n’y a presque aucune différence en ce qui concerne l’écoute des ondes courtes et la durée de l’expérience ou de l’activité dans le hobby. Ce sont des résultats positifs pour l’utilisation des bandes à ondes courtes en dehors de la radio amateur.

Pour évaluer davantage comment l’écoute des ondes courtes pourrait être liée à d’autres facteurs, j’ai comparé les emplacements ruraux et urbains des amateurs dans l’enquête. Il n’y a pas de différences significatives même lorsqu’elles sont comparées au sein de ces provinces. Le lieu rural-urbain n’explique pas pourquoi certaines provinces ont des niveaux d’écoute des ondes courtes plus élevés que d’autres.

En conclusion, ces résultats sont quelque peu inattendus par rapport à la rhétorique que les opérateurs radioamateurs se disent dans la sphère publique. Nous entendons souvent dire que l’écoute des ondes courtes est dépassée, que les diffuseurs commerciaux et gouvernementaux se retirent, et ainsi de suite. Cela peut être factuellement le cas du côté de l’offre des transmissions à ondes courtes non amateurs. Mais les radioamateurs au Canada écoutent effectivement des diffusions à ondes courtes ou d’un type ou d’un autre, en plus de participer à l’ensemble central d’activités qui composent la radio amateur. La contestation est la seule spécialité qui est négativement liée à cette écoute. En revanche, les DXers sont plus susceptibles d’écouter (30,2% contre 23,6%). Il y a des variations provinciales dans l’écoute, mais aucune tendance au sein d’entre elles ne varie le long du continuum rural-urbain.

La relation entre l’écoute des ondes courtes et le reste des activités du hobby de la radio amateur semble bien intégrée. Bien que le secteur de la radiodiffusion de l’industrie des ondes courtes soit actuellement en basse ebb, la radio amateur au Canada embrasse toujours l’écoute des bandes non-amateurs. Nous ne savons pas comment cette enquête nationale sur les radioamateurs canadiens peut se comparer à celles d’autres nations. Cependant, c’est la seule enquête dont je suis conscient qui mesure les activités des opérateurs de radio amateur avec un tel niveau de détail. Jusqu’à ce que nous ayons des enquêtes comparatives, l’Enquête RAC 2021 est notre seule source d’information objective sur les activités de la radio amateur.

Certains lecteurs pourraient interpréter ces résultats surprenants à travers leur propre « pare-brise personnel » d’expériences d’écoute. « Pourquoi, je ne connais aucun radioamateur qui écoute des diffusions à ondes courtes », pourraient-ils dire. D’autres pourraient répliquer : « Eh bien, nous avons besoin de données de sondage « fiables » sur cette question. » J’ai passé toute ma carrière à mener des enquêtes, à enseigner les méthodes de recherche en sondage à des étudiants en doctorat (et à mes collègues professeurs), et à conseiller certaines des plus grandes organisations de sondage au monde, telles que le NORC de l’Université de Chicago, le SRC de l’Université du Michigan et le service national de statistiques agricoles du Département de l’Agriculture des États-Unis, pour n’en nommer que quelques-unes. L’Enquête RAC de 2021 n’est pas un échantillon statistique de haute qualité coûtant quelques centaines de milliers de dollars. Mais c’est la meilleure que j’ai vue jusqu’à présent à l’échelle nationale avec des mesures comportementales des opérateurs radioamateurs. Donc, même si les expériences du lecteur en matière d’écoute des ondes courtes peuvent effectivement différer, c’est le tableau agrégé que nous n’avons jamais eu de résultats à l’échelle nationale comme ceux de l’Enquête RAC 2021. S’appliquent-ils aux États-Unis ? Eh bien, préféreriez-vous vous en remettre uniquement à votre propre expérience personnelle pour généraliser ou prendre en compte le tableau que ces résultats présentent comme notre meilleure estimation pour des comportements similaires aux États-Unis ?

Frank Howell, K4FMH, est un contributeur régulier à AmateurRadio.com et écrit depuis le Mississippi, États-Unis.
Contactez-le à k4fmh@arrl.net.

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