QUAND UN ÉCLAIR VERT N’EST PAS UN ÉCLAIR
Le 24/01/2025
Habituellement, un éclair vert du soleil couchant ne dure pas plus d’une fraction de seconde. Clignez des yeux, et vous le manquerez. Quelque chose de très différent s’est produit en Antarctique le 5 janvier. « À ma grande surprise, j’ai observé un éclair vert qui a duré près de 20 secondes », raconte Tim Martin. Il a photographié le rayon d’émeraude stable depuis le Resolution du National Geographic en mer de Weddell :
« J’ai pu le photographier, le regarder directement, puis le photographier encore et encore… » raconte Martin. « Je suis curieux de savoir si d’autres ont documenté des éclairs verts prolongés dans les régions polaires ? »
En effet, cela a déjà été observé. Par exemple, l’expédition de l’Amiral Richard Byrd en 1929 a observé une série d’éclairs verts provenant du soleil couchant qui, pris ensemble, ont duré 35 minutes. Le phénomène a duré si longtemps que les membres de l’expédition ont eu le temps de grimper sur une tour radio de leur base pour garder la partie supérieure du soleil couchant en vue.
Les éclairs verts sont des mirages. Lorsque le soleil se couche, l’atmosphère agit comme un prisme, décomposant le disque solaire en ses composantes rouge, verte et bleue. Les éclairs verts se produisent lorsqu’un mirage amplifie cette réfraction atmosphérique normale, transformant le vert en un flash surprenant.
En Antarctique, ce processus est en partie prolongé par le fait que les levers et couchers de soleil polaires sont beaucoup plus lents qu’aux latitudes inférieures. Un coucher de soleil lent se traduit naturellement par un « éclair » lent. Mais ce n’est pas toute l’histoire. Dans une étude sur l’éclair de 35 minutes de l’Amiral Byrd, le chercheur James A. Locke a découvert que « la durée de l’observation ne peut pas être expliquée uniquement par la lenteur du coucher du soleil. » Une réfraction extrême et/ou des mirages exceptionnellement intenses pourraient également jouer un rôle.
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